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Pierre Escaillas : Carnets de la Licorne
22 février 2008

PENANG-HILL

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   Me voici à nouveau dans les restaurants, à croire que j'y ai passé toutes mes escales extrême-orientales. Je fais un petit saut à Penang, en Malaisie et je vais déjeuner d'un steam boat, sorte de fondue chinoise. Le récipient circulaire qui contient un bouillon est traversée par la cheminée du feu de braises qui le tient au chaud. Cela confère à l'ensemble une vague ressemblance avec une chaloupe à vapeur. Dans le bouillon il faut faire cuire le poisson, la viande, les légumes et même les oeufs et saisir des oeufs avec des baguettes n'est pas une mince affaire...Pour terminer, on boit le bouillon, si j'ose dire alors que l'on parle de bateau à vapeur.
Le restaurant est situé au sommet de Penang-Hill, au calme et dans une fraîcheur toute relative. On y accède au moyen d'un petit chemin de fer à crémaillère. J'y étais allé après une visite du temple aux serpents où les reptiles, lovés et somnolents dans les vapeurs d'encens, vivent en liberté au milieu des plantes ornementales. Les plus dangereux, du genre cobra royal, sont quand même tenus à l'écart dans des cages en verre.

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Est-ce cette fois là que nous étions plusieurs à vouloir assister au spectacle que les rickshaws, cyclo-pousses locaux, appelaient "cinéma cochon" (Ils disaient : cinma cosson) ? En réalité, ce qu'il nommaient "cinéma" était du "théâtre", le cinéma pornographique répondant, lui, au doux nom de blue movies.
Un convoi de rickshaws nous mena donc au "théâtre" : c'était une chambre, au dessus d'un bar. La scène : un lit en fer. La salle : quelques mauvaises chaises rangées en arc de cercle au pied du lit. Nous nous asseyons et l'artiste fait son entrée : elle est laide et grasse. Je n'ai pas gardé un souvenir très précis de sa prestation et c'est mieux ainsi. Mais il me reste quand même l'image de la mine blême et défaite du jeune Elève-Pont : il est des visions difficiles à supporter...

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