LES PETITES CAILLES DE CHARLIE.
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Avec cette promenade à travers la cuisine saïgonnaise me revient le souvenir de Charlie. Dans sa vieille Citroën traction avant il m'emmenait manger des cailles chez Alain, un Hindou de Bien-Hoa, dans les faubourgs de Saïgon.
Au dessert, Alain nous proposait un autre genre de caille : des jeunes filles qu'il nous présentait comme "quasiment vierges" ou "à peine déflorées"... Je n'ai jamais su ce qu'il entendait par "quasiment" et "à peine" car je n'ai jamais été très dessert. Je crois me rappeler que Charlie était plus gourmand que moi.
Suants, gavés de cailles et de poussière, nous rentrions à Saïgon pour prendre un verre au Continental ou dans quelque infâme boui-boui de Khan-Hoi, le quartier du port. C'était là un enchevêtrement de cyclistes, de taxis, de camions et de cyclo-pousses, tout cela bringuebalant sur la chaussée défoncée qui longeait le port et ses hangars dont l'un portait toujours, en lettres blanches sur son toit rouge, le sigle "M.I", celui des Messageries Impériales.