TROP TARD...
TERRES AUSTRALES. Page 17.
21 janvier.
Hier, peu avant l'arrivée à La Pointe des Galets, reçu un message via Port-Louis Radio/3BA :
"Vaisseau AL BARADJI/2AAM échoué sur les récifs près de Port-Louis. Equipage en danger. Impossible porter secours en raison mer très grosse. Vous demande examiner possibilité d'évacuer équipage AL BARADJI en faisant usage de votre hélicoptère. Ministre des Communications".
Le commandant fait répondre que cela est possible mais pas avant l'aube car il faut d'abord débarquer les membres du personnel des T.A.A.F qui sont à bord.
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C'est chose faite rapidement par hélicoptère, face à Saint-Denis. Pour accélérer le mouvement l'appareil ne se pose même pas entre chaque rotation et les passagers embarquent au vol, à 40 ou 50 centimètres du sol. Les bagages suivent dans les filets.
Mais peu de temps après, alors que nous faisons route vers l'Ile Maurice, l'opération est annulée :
"Tous les membres de l'équipage ont abandonné le navire échoué. 19 survivants 7 morts et disparus. Vous remercie pour votre solidarité et votre promptitude. Signé N. Commandant de Port".
Nous sommes maintenant à quai au Port des Galets. Ce soir dîné d'un ragoût de civelles locales chez Paula. Mets délicieusement parfumé que Paula nous a servi dans la courette de son bistrot-bordel-restaurant. Entre deux ségas et une engueulade aux clients éméchés, Paula vient nous faire la causette et voir si nous apprécions sa cuisine : elle n'a aucun souci à se faire de ce côté là.
Mais, Dieu, qu'elle est grosse !
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