PAPEETE.
PACIFIQUE SUD.
Taï-O-Hae était la dernière escale avant Papeete. A cheval, Maï et moi étions allés rendre visite à l'Evêque des Marquises. En guise de bénédiction ( mais je n'en suis pas certain ) il nous offrit d'énormes pamplemousses juteux et sucrés à souhait. Au retour, il fallut se ranger pour laisser passer la voiture de l'île : c'était celle du gendarme.
Comme d'habitude le quai de Papeete était noir de monde. Pas vraiment noir : plutôt un long rectangle de taches jaunes, vertes, bleues, rouges ou blanches juxtaposées pour faire une sorte de toile pointilliste.
Par devant la foule, quelques danseuses faisaient onduler leur jupe végétale par une agitation frénétique du bassin qui contrastait avec la quasi rigidité de leur buste et les ondulations ralenties des bras. Les guitares, les ukuleles et les longs tambours les entrainaient dans une folle cadence.
La coupée avait été mise à terre. Sans lever la tête, Maï descendait.
Et tout finissait là où tout avait commencé.
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