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Pierre Escaillas : Carnets de la Licorne
1 janvier 2008

OCEAN INDIEN, MER ROUGE, SUEZ ET MARANIA (IV)

Je pensais cet épisode "Marania" terminé lorsque le Commandant Edmond Petitpas m'autorisa à diffuser ses souvenirs d'embarquement sur ce fier navire. Ils illustrent parfaitement le but principal de ce blog qui est de montrer la navigation au long cours des années 60-70. Heureuse époque où cette navigation marchande ne consistait pas à empiler des boîtes dans un port pour se précipiter quelques milliers de kilomètres plus loin afin de les décharger dans un autre port. Quand je dis heureuse époque, je m'avance peut-être un peu : la preuve, tout n'était pas toujours rose !

                                                                                                              Pierre Escaillas.

                                                                       ___________________

 

marania

                                                                       Par le Cdt. E. Petitpas

 Nous sommes en 1964. Je suis officier de la Compagnie des Messageries Maritimes depuis 14 ans. Ma génération a eu la chance de pouvoir gravir les échelons de la hierarchie assez rapidement et me voici fin juillet de retour d'un voyage complet sur les Indes comme subrécargue* à bord d'un navire allemand, le "Catharina Oldendorff", je suis crevé, j'ai perdu 10 kilos, cet Allemand qui devait être un voyage agréable et fait de coopérations s'est révélé désastreux sous tous les rapports. Le Cdt assurait la nourriture et il n'y avait donc rien à manger sur la table, même pas un verre pour boire un peu d'eau. Pour fixer les idées, le pilote Norvégien du canal de Suez, invité à prendre son déjeuner à la salle à manger, a préféré déguster son sandwich sous le nez du Cdt plutôt que de goûter à la maigre pitance qui lui était proposé. Il précisa d'ailleurs au Pacha que l'officier des M.M que j'étais mangeait à bord des navires de sa Compagnie, chaque jour, mieux que lui le jour de Noël. J'ajoute que le navire n'était pas climatisé, pas étonnant pour cette époque, mais pour un voyage de 4 mois et demi sur les Indes et Bangladesh en période de mousson, ça compte pour ceux qui ont connu ces régions et ce climat.
  *Subrécargue : personne (en général un officier pont) embarquée sur un navire affrêté pour représenter les intérêts de l'armateur affrêteur et veiller à la cargaison.

Revenons à notre sujet. Lorsque je fus désigné pour cet embarquement comme subrécargue, le Directeur de l'Armement de l'époque me fit comprendre que mon prochain embarquement se ferait très probablement comme commandant. Aussi à notre arrivée à Marseille, lorsque le Cdt Francès, en mission à l'Armement local, m'informa qu'après re-délivraison du navire à Anvers je devais partir à Papeete pour prendre le commandement du "Marania" je ne fus pas tellement surpris. Mais j'étais tellement "vidé" que je refusais un départ aussi rapide et demandais un mois de repos pour récupérer. Ma demande fut acceptée et me permit d'aller un mois à la montagne pour me refaire quelques globules rouges.
Mais qu'était-ce ce "Marania" et pourquoi était-il à Papeete ?

C'était un ancien transport de moutons et vin d'Algérie plus connu sous l'appellation "tranche de melon", ex-"Tafna", acheté par les M.M à la Cie de Navigation Mixte pour assurer les transports de matériaux de l'Armée de Papeete à Hao et Mururoa, hauts lieux de nos exploits nucléaires de l'époque.
Ce fier vaisseau partit donc de Marseille, Cdt Andant, avec un équipage marseillais pour aller assurer ce trafic. Mais comme c'est souvent le cas, la coordination entre l'Armée et un "service public" tel que notre Compagnie ne fonctionna pas. Lorsque les militaires virent arriver un navire civil pour faire un travail qu'eux pouvaient faire à grand coup de campagnes et de salaires CFP (1 Fr CFP = 5,5 Fr métro)  ils décidèrent d'assurer ce trafic inter-îles eux-mêmes. Le "Marania" se retrouva donc à Tahiti à ne rien faire. L'équipage fut rapatrié en métropole à l'exception des Commandant, Sd-Capitaine, Chef et Second Mécanicien ainsi que l'Intendant-Cuisinier, à charge au premier nommé de recruter un équipage local.
Le Radio, M. Deane,fut récupéré à la station radio locale et l'ensemble de l'équipage à la manière du 18ème siècle. Comme tout ce beau monde se trouva réuni à Papeete au mois de juillet à ne rien faire ou presque, je vous laisse imaginer dans quelle ambiance !
Pendant ce temps à Paris nos directeurs ne restaient pas inactifs. Rendement oblige, il faut que ce navire soit utilisé au mieux de ses capacités. Une idée lumineuse parcourt donc l'esprit d'un de ces directeurs à l'abri dans leur bureaux insonorisés aux portes capitonnées, protégés par des huissiers à colliers et boutons dorés. Puisque le "Gallieni" doit assurer une rotation sur les Terres Australes pendant l'été austral, il n'y  qu'à envoyer le "Marania" dans l'océan Indien pour remplacer ce même "Gallieni" sur ses rotations Madagascar, Est Afrique, Réunion et Maurice. Ce n'est pas plus difficile que cela. Il fallait y penser ! Seulement voilà . . .
Andant reçoit mission de faire signer un contrat à chacun des membres de son équipage pour aller à Madagascar et y rester pendant six mois (je ne suis pas certain de ce temps). N'étant pas présent je ne puis rien affirmer mais aucun d'entre eux ne sachant lire, le contrat leur a probablement été expliqué, ils ont signé "la croix bleue", ils n'ont certainement rien compris, la suite nous éclairera. Leur salaire était celui des équipages français plus 10% pour tenir compte de l'éloignement de leur pays. C'est ainsi qu'après une longue traversée le "Marania" et son équipage sont arrivés à Madagascar à la mi-octobre 1964.
De mon côté l'avion me dépose à Diégo Suarez après un "break" d'une journée à Tananarive. J'ai l'occasion de recontrer et de déjeuner avec notre Agent Général; c'était un vendredi, jour du grand marché dont je ne me ouviens plus le nom (le Soumo, peut-être). J'embarque le 13 octobre 1964.
Andant et moi restons 48 heures ensemble pour la "passation de service". Je n'ai pas grand chose à apprendre mais j'ai le temps d'apprécier guitarel'ambiance qui règne sur ce navire. La petite salle à manger est sur le passage d'une foule de gens : elle est donc le point de chute de tout un chacun qui veut boire bière, pastis et surtout whisky. Des habitudes ont aussi été prises et le midi le commandant paie à boire aux Tahitiens cantonnés à l'arrière. Dans ces conditions on comprend pourquoi le départ d'Andant se fait chargé de colliers de fleurs et de coquillages. J'ai également le temps de jauger ce que valent les deux lieutenants pont, pas très catholiques à mon goût !  Donc la situation n'est pas claire, il y a du travail, l'aviron est tordu !! Car nous ne sommes pas là pour faire de la croisière mais bien pour assurer un service maritime. Ce n'est plus "le juillet" de Papeete.
Andant prendra le paquebot à Diego-Sarez pour rentrer en France. Jean Bach, le Second-Capitaine, s'en souvient encore . . .

Le programme est le suivant : Est-Afrique avec Dar Es Salam, Mombasa et parfois Nacala; aux Comores il y a toujours une escale, soit Moroni, Mutsmudu ou Dsaoudzi; à Madagascar, Majunga, Nossibé, Diégo, Vohémar, Sambava, Antahala, Tamatave, Mananjary, Manakara et Fort Dauphin; enfin Port des Galets à la Réunion et Port Louis à Maurice. Rien de bien sensationnel, c'est le même programme que pour le stationnaire habituel, le "Gallieni".

marania_nuit

Les deux premières rotations se font sans incident, les Tahitiens découvent un paysage différent du leur et s'en accommodent assez bien mais commencent à poser des questions du genre "quand rentre t-on à Papeete ?". A partir de là il faut bien répondre et je suis bien embêté puisque je n'ai pas la solution. Je commence donc à interroger l'Armement Marseille dont la seule réponse est de prendre et de faire prendre patience. Je pense qu'à partir de la fin décembre, avec les fêtes et les "conseils" des deux lieutenants complètement "piqués au tiaré" l'ambiance s'aggrave. Le problème se pose lorsque l'escale met le navire  quai, car ils sortent à terre, boivent et, au début, il a souvent fallu aller à leur recherche. Je dis au début, car très rapidement, ils étaient prévenus, je n'attendais plus personne : j'appareillais et les absents ralliaient par avion à l'escale suivante. Cela leur coûtait cher et ainsi certains n'avaient plus d'argent et ne recevaient plus "d'avances" du bord. On pouvait penser qu'ils se calmeraient ? pas du tout. Les mêmes se faisaient envoyer des mandats télégraphiques de Tahiti ! La discipline devenait de plus en plus difficile à faire respecter. Claude Guillot, le Second-Capitaine, heureusement faisait le poids, au propre comme au figuré, mais prenait des risques lorsqu'il devait se mettre en travers de la coupée pour le empécher de descendre à terre. J'ai alerté la Compagnie à de nombreuses reprises de cette situation : des Tahitiens à Madagascar loin de chez eux, sans information concernant leur retour, à la limite on pouvait les comprendre, mais il fallait assurer. Voyant que notre direction ne faisait rien ni ne disait rien, laissait pourrir la situation, je décidais d'agir seul pour l'obliger à prendre une décision qui de toute évidence se rapportait au rapatriement. Je reconnais, pas facile. De Madagascar à Papeete il faut y aller à la nage et seul le transit par la France avec les moyens maritimes des M.M le permettait à moindre frais.
Notons au passage qu'une situation semblable s'était déjà produite, avec des Chinois embarqués sur "Imérina" (Cdt Burdin ?) pour un périple à Madagacar : une leçon n'a donc pas servi.

J'ai alors utilisé toutes les situations d'indiscipline pour punir et constituer des dossiers pour essayer de me débarasser des plus gênants. Refus d'obéissance, vols de vin en cambuse, vols de nourriture en cuisine, bagarres, menaces, la panoplie habituelle des larcins sur lesquels on ferme parfois les yeux, il fallait absolument que je provoque l'Armement.
J'avais donc quatre clients sérieux à faire débarquer disciplinairement. Ils étaient prévenus de mes intentions à leur égard. Je profite de notre escale à la Réunion pour faire régler mon problème par l'Administrateur des Affaires Maritimes. Hélas ce distingué représentant de l'autorité maritime me renvoie les dossiers en disant qu'il est en congé !!! Bravo. J'avais promis une sanction, de quoi ai-je l'air ? Il faut réagir vite. Heureuseent au Consulat de Tamatave, notre prochaine escale, il y a un représentant des Affaires Maritimes. Lui par contre, avec qui j'ai un contact, se rend bien compte qu'il s'agit d'une situation sérieuse; les quatre sont présentés (M. Deane notre Radio fait office d'interprète car dans ces situations nos rigolos ne comprennet plus le français) et j'ai l'autorisation de les débarquer disciplinairement. La question se pose alors de leur rapatriement. Un paquebot des M.M doit escaler le lendemain et le Consul me propose une réquisition de passage. Inutile, dis-je, j'irai voir le Commandant que je connais (Cdt de Mautort) et nous arrangerons ce problème. Le lendemain, dès l'arrivée du paquebot, après les formalités et le passage des diverses autorités, je rends visite au commandant, lui explique mon problème, l'informe sur la personnalité de mes quatre clients et j'apprends alors qu'il est impossible de les prendre car le navire est complet ! Merci bien ! Je suis furieux.
Immédiatement je file au Consulat et cette fois demande que l'on m'établisse la réquisition de passage que je porte moi-même chez notre Agent, M. de Saboulin Bollena. J'y retrouve le Cdt du paquebot et tous deux m'annoncent alors que l'on trouvera 4 places. Merci quand même !
Fort de cet accord, je reverrai le Cdt du paquebot pour mettre au point les dispositions du transfert des "4 affreux", car jamais ils n'acepteront de rester à bord, ils s'échapperont. Le Cdt de Mautort me demande de les amener une heure avant le départ et il les fera mettre en prison pour l'appareillage. Cette prison est à babord avant, le navire est babord à quai, aussi lorsque M. Guillot et le Chef Mécanicien Mahéo amènent les rapatriés accompagnés de l'ensemble des Tahitiens et de la musique,

transfert_des_4_affreux

guitares et ukuleles, l'escorte est interdite de monter à bord, reste sur le quai et est alors alertée par nos quatre passagers qu'ils sont en prison. Ces détails nous les connaîtrons plus tard de même que ce qui va suivre.
Le paquebot partira sans problème, mais à Tamatave, les Tahitiens restés à bord du "Marania" obligent M. Deane, le Radio et intellectuel de la bande, à télégraphier à leur député pour l'informer de la situation de leurs collégues. Le lendemain, ce ou ces députés tahitiens alertent la direction générale à Paris. Réactions immédiates de nos dirigeants : primo, demandent au Cdt de Mautort de libérer les prisonniers, ce qui est chose faite depuis la veille au soir, secundo, me télégraphient pour me donner l'autorisation de débarquer disciplinairement les éléments perturbateurs (merci quand même, c'est déjà fait) et dans la foulée, car enfin ils ont réalisé, me demandent de faire le nécessaire à notre prochaine escale à Diego Suarez pour débarquer et faire rapatrier les Tahitiens qui le souhaiteront. Seul Deane restera avec moi, les autres partiront.
J'informe l'Agent des M.M à Diego M. d'Arcymole et lui demande de me recruter un certain nombre de Malgaches pour constituer un nouvel équipage. Il faut faire vite, l'escale ne dure jamais plus de douze heures. A notre arrivée dans ce port, bien sûr rien n'a été fait, alors comme au 18ème siècle, je demande au Sd Capitaine de se rendre à terre, de se mettre en relation avec le chauffeur de l'agence pour qu'il aille à Tanambo (quartier malgache) pour annoncer que le "Marania" recrute un équipage. Une heure après il y a foule et l'embarras du choix. Guillot recrute parmi ceux qui ont un fascicule et les amène sur rade où nous sommes. Ils sont alignés sur le pont lorsque le Sd Capitaine me fait dire que mon équipage est réuni. Je vais les saluer et leur annonce que nous allons faire un contrat d'embarquement aux conditions locales (environ cinq fois moins que les Tahitiens) : ils sont heureux car sans travail depuis longtemps. Le Second choisit son "Bosco", c'est celui qui porte une casquette !!!

recrutement

Les Tahitiens sont partis, je n'ai pas eu droit aux colliers de fleurs, je leur ai souhaité bonne chance et bon voyage et j'ai espéré secrètement qu'au cours de leur transfert ils posent à leur entourage et à tous ceux avec qui ils auront à faire, autant de problèmes qu'ils m'en ont créé. Je conserve quand même d'eux quelques bons souvenirs, car tous n'étaient pas insupportables, particulièrement les soirs de mouillage, lorsque personne ne pouvait aller "à terre", qu'ils sortaient leurs guitares et jouaient leur musique : quels rythmes et quelles chaudes ambiances! Je ne peux m'empêcher de penser à eux lorsque j'écoute des musiques de là-bas.
Je n'ai jamais plus entendu parler du groupe débarqué à Diego qui a probablement transité par Marseille et est rentré au pays par un autre paquebot, "Calédonien" ou "Tahitien". Par contre les quatre zigotos arrivés en France en plein hiver avec pour tout vêtement un short, une chemisette et des claquettes et que l'on a envoyés à Dunkerque sans les vêtir ont paraît-il donné quelques soucis au Cdt Morfouace, Capitaine d'Armement à Dukerque. Leur traversée vers l'Océanie s'est faite à bord de "l'Imérina", Cdt Yves Rochas.
Je ne suis jamais allé en Océanie ; plusieurs fois je devais embarquer sur des navires partant pour ces horizons lointains soit comme second, plus tard comme commandant. Je me pose la question de savoir si la Compagnie, à la suite de cet embarquement sur le "Marania" qui ne m'a pas valu que des amitiés, ne m'a pas tout simplement "black-listé".
Il m'arrive encore de penser au "petit" novice qui pesait 80 kilos que nous avions pris un moment comme garçon à la suite du débarquement du titulaire, malade, qui se "tapait" des sandwiches de sardines à l'huile dans des soupières de café au lait... et qui avait avalé un quart de roue de roquefort entre le déjeuner et le souper. . .
de revoir l'abattage du buffle que nous avait offert le banquier de Fort Dauphin en remerciement de la visite que nous avions permis à sa famille du cirque que nous avions sur le pont et destiné à Mombasa . . .
d'entendre le bruit des marteaux à piquer frappant en cadence d'un tamouré. . . 

abattage_du_buffle

Nous voilà donc repartis pour continuer à naviguer cette fois dans le calme avec nos braves Malgaches, braves mais nuls. Ceci est un nouveau problème. La manoeuvre des mâts de charge doit être faite par le Second et les Lieutenants qui ont été remplacés, Guillot par Félix Véran mais je ne me souviens que d'un des lieutenants, un certain Munch qui fera parler de lui en Nouvelle-Calédonie comme Directeur de la SOFRANA (je crois). Moi-même je participe mais plus jamais les mâts ne seront dans l'axe, ça ne fait rien on assure quand même. Pour mouiller, comme il faut être précis dans tous ces petits mouillages, c'est notre Radio Deane qui va pour desserrer le frein, le bosco n'étant pas assez costaud. Il doit bien y avoir de vrais marins à Madagascar, il faut les connaître ! En réalité ceux que nous avons embauchés sont ceux qu'il est convenu d'appeler des "matelots potasse", ceux que les paquebots embarquaient pendant la tournée La Réunion- Maurice pour faire de la propreté. Il fallait donc mettre de l'ordre. La chance a mis sur notre itinéraire, à Mombasa, le "Galliéni", Cdt Chaunu, de retour des terres australes. Je savais qu'il avait à son bord un certain nombre de bons marins locaux. En pleine nuit et grâce à notre motogodille car nous étions au mouillage sur rade, je suis allé réveiller le camarade J.P Chaunu. Il a tout de suite compris mon problème et m'a mis en relation avec son second bosco, un certain Beso Biki à qui j'ai promis le poste de bosco à bord du "Marania" et lui ai demandé de récupérer les bons marins qu'il connaissait à Diego. C'est ainsi qu'au passage suivant dans ce port nous fîmes une grande lessive dans l'équipage pour y injecter des éléments neufs. Ce n'est qu'à partir de ce moment que la navigation redevint agréable mais ce fut pour moi la fin d'une sacrée aventure. Je passais la suite à mon ami Ruyssen entre Dar Es Salam et Mombasa.

Après six mois sur ce bateau je suis rentré en congés, j'avais hâte de retrouver les miens. J'ai mis mes bagages à bord du "Galliéni" qui rentrait à Marseille et avant de prendre l'avion je suis allé au marché de Mombasa. Pour tout bagage j'ai ramené un carton de fruits exotiques qui ont régalé mon épouse et mon fils Michel.

J'ai fait ma visite à notre Capitaine d'Armement à Marseille ; je pensais devoir répondre à pas mal de questions de sa part. Rien ! Simplement heureux de me revoir.
Seul M. Jacquot, secrétaire de l'armement m'a dit :" Eh bien, qu'est-ce que vous nous avez envoyé comme lettres !"
Tu parles, il y avait de quoi !!!

E. Petitpas. Mai 2005. 

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