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Pierre Escaillas : Carnets de la Licorne
18 octobre 2006

L'OCEANIEN, suite.

PACIFIQUE SUD. Page 3.
      

Tortora, le Commandant, se passionnait pour l'histoire du Ier Empire. Incollable sur les grandes batailles napoléoniennes et la liste des Maréchaux, il tenait en piètre estime son Second, le doux Bandiera dont la seule passion paraîssait être la culture du basilic qu'il pratiquait dans un grand baquet, sur la passerelle supérieure. En aparte Tortora le traitait de merluche, sauf le jeudi, jour des pâtes au basilic dont il raffolait.

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Eduardo était Officier Mécanicien. Piqué au tiare, il parlait le français avec des intonations tahitiennes. Il était, et de loin, le meilleur d'entre nous au tamoure. Gerlando, Lieutenant Pont, était calme et peu expensif, comme si son patronyme de Tedesco, l'Allemand, avait effacé chez lui toute exubérance italienne. Italo, le Second-Mécanicien, nous fredonnait le chant des partisans anti-facistes qu'il avait connus dans son adolescence tandis que son chef, le Dirretore della Machina, racontait ses souvenirs de jeune officier sur le yacht de Mussolini.
Et pendant que Luigi chassait la passagère de tout âge sous le pseudonyme de Speedy Gonzales, Mario le Napolitain racontait avec les mains des histoires du pays qui ne faisaient rire que lui.
Bepe, le chat, la sexualité probablement chamboulée par les changements de climats et de latitudes, sortait tous les deux mois de sa torpeur pour essayer d'engrosser sa compagne.

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Et toujours:    http://debarcaderes.over-blog.com/

   

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